Lorsqu'il réalise un chiffre d'affaires inférieur à certains plafonds, un entrepreneur individuel peut avoir intérêt à opter pour un dispositif social et fiscal simplifié, le régime de l'auto-entrepreneur.
Contrairement à un entrepreneur individuel classique, un auto-entrepreneur :
Un entrepreneur individuel classique peut devenir auto-entrepreneur si son chiffre d'affaires s'abaisse au-dessous des plafonds du régime de l'auto-entrepreneur.
Nature de l'activité | Plafond de chiffre d'affaires |
---|---|
Vente de biens | 176 200 € |
Hôtel, chambres d'hôtes et meublés de tourisme classés | 176 200 € |
Meublés de tourisme non classés | 72 600 € |
Prestations de service | 72 600 € |
Professions libérales | 72 600 € |
Les formalités de passage d'une entreprise individuelle à une auto-entreprise sont très simples puisque l'auto-entreprise est elle aussi une entreprise individuelle.
L'entrepreneur doit simplement contacter son service des impôts des entreprises et l’informer sur papier libre de sa volonté de modifier son régime fiscal.
Il n'est pas nécessaire de clôturer l'entreprise individuelle et de créer à nouveau une entreprise. L'entrepreneur conserve ainsi son numéro SIRET.
Le passage à l'auto-entreprise n'est pas immédiat. Il interviendra le 1er janvier de l'année suivante, mais uniquement lorsque la renonciation de l’option pour le régime réel a été réalisée avant le 30 septembre de l'année en cours.
Modèle de lettre d'option pour le régime de l'auto-entrepreneur
Objet : renonciation de l’option pour le régime réel
Madame, Monsieur,
J'exerce actuellement l'activité de ... (numéro d'immatriculation au RCS ou au RM).
Je vous informe de mon souhait de renoncer au régime réel, au profit du régime des micro-entreprises.
Je vous prie d'en prendre note et de modifier en conséquence le dossier fiscal me concernant.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Signature
Le passage de l'entreprise individuelle à l'auto-entreprise n'est intéressant que lorsque les dépenses de l'entrepreneur sont peu élevées.
En effet, dans le cadre d'une auto-entreprise, l’administration fiscale détermine le bénéfice imposable en appliquant au chiffre d'affaires un abattement forfaitaire.
Lorsque la somme des charges (carburant, locaux, frais de publicité, assurances, documentation, frais de reproduction, dépenses courantes…) et des cotisations sociales s'avère supérieure au pourcentage de l'abattement forfaitaire, il est préférable de rester entrepreneur individuel pour pouvoir déduire tous les frais réellement engagés.
L'absence de bilan et de compte annuel peut aussi être un frein lors des demandes de financement auprès des banques.