Les membres d'une association ont le droit :
L'adhésion à une association donne souvent le droit de bénéficier de certains services : activités culturelles ou sportives, utilisation de matériel...
Ces avantages statutaires constituent la contrepartie de l'apport ou de la cotisation versée par les membres. Par conséquent, tout membre a le droit d'exiger que l'association respecte ses statuts, soit en demandant leur exécution forcée, soit en réclamant des dommages et intérêts.
La loi n'impose pas le respect d'une stricte égalité entre les membres d'une association.
Les statuts d'une association peuvent donc :
Les statuts peuvent prévoir qu'en fonction de la catégorie à laquelle il appartient, un membre pourra ou non être éligible au conseil d'administration et/ou au bureau, participer à l'assemblée générale, avec voix consultative ou avec voix délibérative, etc.
Si, en revanche, les statuts n'instaurent pas de différences entre eux, tous les membres ont les mêmes droits et les mêmes obligations. Ce principe d'égalité s'oppose en particulier à ce qu'un membre soit sanctionné pour des faits qui, commis par d'autres membres, n'ont donné lieu à aucune sanction.
Avant de créer des catégories particulières, il convient de bien voir l'utilité que cela représente. De plus, la loi n'opère aucune distinction entre ces diverses catégories de membres. Les statuts doivent donc définir ces différentes catégories et indiquer les conditions permettant d'en devenir titulaire.
La différenciation des membres d'une association a souvent pour objectif de donner à certains d'entre eux un droit de veto ou un droit de vote prépondérant. Cette pratique, bien qu'apparaissant peu démocratique, n'est pas interdite par la loi.
Toute décision prise dans des conditions irrégulières peut être annulée par le juge, à la demande d'un des membres de l'association.
Exemples :
Les irrégularités ne donnent cependant pas toujours lieu à annulation. Certaines circonstances peuvent venir "valider" une décision pourtant prise en contradiction avec les statuts :
Les statuts peuvent valablement exclure certains membres des assemblées générales (membres honoraires, membres récents...).
En l'absence de précisions, tous les membres d'une association doivent être convoqués aux assemblées générales, même ceux qui ne sont pas à jour de cotisation.
La loi du 1er juillet 1901 ne prévoit pas, pour un simple membre ou pour un membre du bureau sans fonctions particulières, de droit d'accès aux documents comptables de l'association (en dehors du bilan financier présenté lors d'une AG).
En l'absence de stipulations statutaires, les membres ne peuvent donc pas demander la communication des procès-verbaux ou des documents comptables.
Cependant, il est possible de consulter les comptes d'une association auprès de la préfecture du département si l'association est reconnue d'utilité publique ou a reçu une subvention annuelle supérieure à 153 000 €.
Tout membre d'une association est tenu :
Si les statuts ou le règlement intérieur l'ont prévu, le membre qui ne respecte pas ses engagements peut faire l'objet d'une sanction disciplinaire (avertissement, amende, exclusion, etc.).
Dans le cas contraire, aucune sanction n'est possible. Par exception, si l'inexécution est jugée suffisamment grave, il est possible d'exclure le membre par simple notification, sous réserve d'un éventuel contrôle des juges sur la gravité de l'inexécution.