Quelles sont les ressources d'une association ?
Une association est autorisée à percevoir un grand nombre de ressources financiÚres : droits d'entrée et cotisations, apports, dons manuels, donations et legs, mécénat...
Toutes les ressources sont-elles autorisées ?
Une association peut percevoir un grand nombre de ressources :
- les cotisations,
- les dons manuels
- les donations et les legs,
- les subventions publiques,
- les mises des lotos, loteries et tombolas,
- les produits de la vente de produits ou de services,
- les quĂȘtes sur la voie publique et les souscriptions,
- les recettes issues des manifestations de bienfaisance ou de soutien : concert, spectacle...,
- le sponsoring et le mécénat,
- les loyers perçus en contrepartie de la location du patrimoine mobilier ou immobilier de l'association,
- les intĂ©rĂȘts rĂ©alisĂ©s sur les placements financiers.
Guide pratique de l'association 2022-2023
Vous souhaitez bénéficier d'une aide concrÚte pour créer et gérer votre association ? Le Guide pratique de l'association est l'outil qu'il vous faut.
Présentation
Le Guide pratique de l'association est une offre spéciale qui regroupe tous nos guides dédiés aux associations.
Il vous permet d'obtenir des rĂ©ponses claires Ă vos questions et de bĂ©nĂ©ficier de nombreux modĂšles de documents : modĂšle de statuts, procĂšs-verbal dâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, reçu pour les rĂ©ductions dâimpĂŽt, etc.
Composition du pack
đ 18 guides đ Nombreux modĂšles de documents

Les cotisations des adhérents
La cotisation représente généralement une importante partie des ressources d'une association.
Il s'agit d'une somme d'argent versée annuellement à l'association, déclarée ou non, pour permettre son fonctionnement et permettant à celui qui la verse d'en devenir adhérent.
Il faut distinguer la cotisation :
- du droit d'entrée qui est une contribution demandée uniquement à la premiÚre adhésion du membre ;
- du paiement d'une licence sportive qui permet de s'affilier à une fédération, autorisant ainsi la participation aux compétitions organisées. Elle peut aussi comprendre le paiement d'une assurance ;
- du don qui ne permet pas automatiquement d'obtenir la qualité d'adhérent ;
- de l'apport ;
- et, du prix de vente de produits ou services. Il est possible que la somme versée à titre de cotisation intÚgre le prix d'un bien ou d'un service. Ce versement additionnel reste qualifié de versement d'un prix.
Sauf si les statuts prévoient le contraire, le paiement d'une cotisation est facultatif. Une association est libre d'en exiger ou non. Son montant est fixé par le conseil d'administration ou l'assemblée générale en fonction de ses besoins et du nombre de membres.
Les cotisations sont assimilées à des dons ouvrant droit à réduction d'impÎt dÚs lors qu'elles n'ouvrent droit à aucune contrepartie significative.
Il n'est pas utile d'indiquer le montant de la cotisation dans les statuts car s'il Ă©volue, le changement devra ĂȘtre dĂ©clarĂ© Ă la prĂ©fecture. Il est donc prĂ©fĂ©rable de l'indiquer dans le rĂšglement intĂ©rieur, tout comme les modalitĂ©s de remboursement des cotisations.
Les apports
Un apport permet de transférer la propriété d'un bien à l'association en échange d'une contrepartie non financiÚre pour son apporteur (gratuité des services, fonction dans l'association, etc.). Il bénéficie d'un régime fiscal particulier
Une association n'a pas de capital social : elle n'a donc ni associés ni actionnaires.
Il faut distinguer l'apport de la libĂ©ralitĂ© qui n'a absolument aucune contrepartie pour son donateur et du don, car l'apport peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ© en cas de dissolution de l'association.
Les membres voire les non-membres peuvent effectuer tous types d'apports : somme d'argent, local, parts sociales, Ă©quipement, etc. Mais l'apport peut ĂȘtre affectĂ© de modalitĂ©s particuliĂšres et n'ĂȘtre effectuĂ© qu'en usufruit ou en jouissance.
Il convient cependant de veiller à ce que l'apport ne soit pas fait en contradiction avec les statuts ou qu'il n'offre pas à l'apporteur des droits ou avantages qui ne seraient pas accordés aux autres apporteurs.
La situation inverse imposerait la modification des statuts ou l'approbation de l'opération par l'assemblée générale statuant selon les conditions de quorum et de majorité exigés pour la modification des statuts.
Les subventions publiques
Une subvention publique est une aide financiĂšre consentie pour une activitĂ© d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral par une collectivitĂ© publique qui n'a pas Ă ĂȘtre remboursĂ©e, sauf si elle n'est pas utilisĂ©e.
Il faut distinguer la subvention :
- du prĂȘt qui suppose un remboursement et donne lieu au versement d'intĂ©rĂȘts ;
- de la dotation de fonctionnement (aussi appelée prix de journée ou forfait journalier) qui consiste à rembourser totalement ou partiellement une prestation effectuée par l'association ;
- du marché public qui consiste pour la collectivité à acheter un produit ou un service auprÚs de l'association ;
- des dons qui sont consentis par des particuliers ou des entreprises.
C'est la collectivité compétente qui, aprÚs l'examen individuel du dossier, va choisir d'attribuer ou non une subvention ainsi que son montant.
La subvention peut :
- ĂȘtre consentie en espĂšces ou en nature (location de locaux pour un loyer symbolique, vente d'un terrain Ă un prix infĂ©rieur Ă celui du marchĂ©) ;
- devoir ĂȘtre utilisĂ©e ou non pour un objet dĂ©terminĂ©. C'est souvent le cas des subventions d'Ă©quipement affectĂ©es Ă une construction ou Ă un amĂ©nagement prĂ©cis et des subventions de fonctionnement destinĂ©es Ă financer un projet prĂ©cis.
Elle doit ĂȘtre demandĂ©e par l'association Ă l'aide d'un dossier spĂ©cifique.
Une subvention peut ĂȘtre renouvelĂ©e sans nĂ©cessiter de demande supplĂ©mentaire uniquement lorsque l'association a signĂ© avec la collectivitĂ© versante une convention pluriannuelle. Cette convention garantit le principe du versement d'une subvention mais pas son montant, qui lui devra ĂȘtre dĂ©terminĂ© chaque annĂ©e par la commission dĂ©libĂ©rante.
En principe, une dĂ©cision d'attribution ne peut ĂȘtre annulĂ©e sauf si :
- elle a Ă©tĂ© obtenue par fraude. Dans les 4 mois suivant son adoption, la dĂ©cision pourra ĂȘtre annulĂ©e ;
- si les conditions qu'elle énonçait ne sont plus remplies.
Guide juridique à télécharger
Obtenir une subvention publique 2022-2023

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Les dons
Les dons manuels
Les dons manuels sont des dons effectués du vivant du donateur et remis en mains propres (meubles, chÚques, billets de banque, virement...). Les seuls biens ne pouvant faire l'objet d'un don manuel sont les locaux, terrains et habitations.
Toute association déclarée à la préfecture peut en bénéficier.
Une association peut-elle récolter des dons sur internet ?
Une association a parfaitement le droit de récolter des fonds en ligne.
L'utilisation d'internet a pour consĂ©quence de donner une dimension nationale Ă la collecte, mĂȘme si les dirigeants n'ont pas eu cette intention. Ce qui implique de respecter la rĂ©glementation de l'appel Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© du public.
Cette réglementation impose la déclaration préalable de la campagne et la création d'un compte d'emploi des ressources, lorsque le montant des dons collectés dépasse 153 000 ⏠au cours de l'un des 2 exercices précédents ou de l'exercice en cours. Le compte d'emploi des ressources est intégré dans l'annexe des comptes et mis à la disposition des adhérents et des donateurs.
Les libéralités
Les libéralités sont des sommes transmises entre vif, devant notaire, (donations) ou par testament (legs).
Seules certaines associations dont les associations reconnues d'utilité publique, sont autorisées à recevoir ce type de don. Ces dons donnent droit à une réduction d'impÎt.
Les dons effectués du vivant du donateur peuvent ouvrir droit à réduction d'impÎt.
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Recevoir des dons 2022-2023

Votre association reçoit des dons ?
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Le mécénat et le parrainage
Une opération de mécénat consiste pour une entreprise à apporter un soutien matériel (produit, service, main d'oeuvre) ou financier à une association ou à une manifestation particuliÚre.
Alors que le parrainage a une contrepartie publicitaire et comporte l'indication du nom ou de la marque du parrain afin de promouvoir son image, le mécénat n'a pour son auteur aucune contrepartie directe (seules des mentions modestes sur les documents de communication sont admises).
Les différentes formes de mécénat
Le mécénat financier
Il s'agit d'un don d'argent (virement, chÚque, versement de cotisations...). Seuls les dons faits par l'entreprise sont éligibles à la réduction fiscale au titre du mécénat, ce qui exclue les dons faits par ses salariés.
Le mécénat en nature
Il peut s'agir :
- de l'exécution de prestations de services (entretien, imprimerie, réparations...). Par exemple, une agence de communication va réaliser la maquette des affiches de l'association, un imprimeur va la reproduire en 1000 exemplaires ;
- de la fourniture de marchandises en stock (ordinateurs, équipements sportifs...) ;
- du don d'une immobilisation (matériel, véhicule, mobilier).
Le mécénat de compétences
Il s'agit de mettre à la disposition de l'association des compétences (comptabilité, gestion, communication, droit...), du savoir-faire ou des techniques. A cet effet, l'entreprise va mettre à sa disposition des salariés volontaires, pendant leur temps de travail. Par exemple, l'entreprise mécÚne va autoriser son comptable à se rendre une demi-journée par semaine au sein des locaux de l'association, pour l'aider à tenir sa comptabilité.
Le mécénat de compétences peut s'effectuer dans 2 cadres :
- la prestation de services. L'entreprise s'engage à réaliser une prestation déterminée (par exemple, construction d'un local) au profit de l'association. Les salariés restent sous la direction de leur employeur qui assure dans leur totalité le rÚglement des charges sociales afférentes aux salariés concernés ;
- le prĂȘt de main d'oeuvre. Le mĂ©cĂšne met certains de ses salariĂ©s Ă disposition de l'association. Celui-ci reste leur employeur mais l'association devient responsable des conditions d'exĂ©cution du travail des salariĂ©s. Attention, le prĂȘt exclusif de main d'oeuvre Ă but lucratif est interdit, sauf s'il est pratiquĂ© par une entreprise de travail intĂ©rimaire. Seule la mise Ă disposition, lucrative, d'une personne ayant un savoir-faire distinct de celui des salariĂ©s de l'association utilisatrice et restant sous l'autoritĂ© de son employeur est licite (Cass. soc. 17-2-2016 n° 15-12.262).
Les différentes formes de sponsoring
Contrairement au mécÚne, le sponsor attend des bénéfices de son soutien à l'association.
Exemples :
- Une meilleure image. L'opération consiste à construire une image du sponsor, en recherchant une cohérence avec le public que vise l'association, la spécificité de l'entreprise du sponsor ainsi que l'action sponsorisée. Moins que de faire connaßtre le nom du produit ou de l'entreprise du sponsor, la démarche vise plutÎt à construire ou à renforcer l'image du sponsor.
- Un gain de notoriété. La démarche consiste à faire voir à un maximum de personnes le nom de la marque ou de l'entreprise du sponsor. Le sponsoring sera destiné à couvrir d'espaces publicitaires l'évÚnement, l'association ou le lieu sponsorisé, ses affiches, ses brochures... L'objectif est de faire connaßtre le nom des produits ou de l'entreprise du sponsor et de le rendre présent à l'esprit d'un maximum de clients potentiels.
- Un gain de crédibilité. Cette opération consiste à associer la qualité de l'association ou de l'évÚnement à la qualité des produits de l'entreprise. Le sponsoring a ici une visée médiatique, ce qui limite le choix du secteur sponsorisable. En effet, les entreprises souhaitant pratiquer le sponsoring de crédibilité n'investissent que dans des associations sportives ou culturelles directement liées à leurs activités commerciales.
Le sponsoring peut prendre les mĂȘmes formes que le mĂ©cĂ©nat (sponsoring financier, sponsoring en nature et sponsoring de compĂ©tences).
Les quĂȘtes et souscriptions
Les quĂȘtes et les souscriptions sont des actions sollicitant la gĂ©nĂ©rositĂ© du public, mais la quĂȘte sollicite directement le public. Elle nĂ©cessite donc une autorisation prĂ©fectorale.
En revanche, la souscription ne sollicite qu'indirectement le public (presse, tracts, prospectus). C'est pour cela qu'elle ne nécessite pas d'autorisation préfectorale.
Les emprunts
L'association peut emprunter auprÚs d'une autre association ou d'une banque, excepté l'association reconnue d'utilité publique qui, en raison de son statut particulier, doit obtenir au préalable une autorisation préfectorale.
Les placements
Dividendes
Une association détenant des titres d'une société commerciale ou de sa filiale, créée pour exploiter une activité à caractÚre lucratif, peut percevoir des dividendes.
Celles-ci sont en principe imposées à l'impÎt sur les sociétés.
Revenus fonciers
Une association peut percevoir des revenus :
- de la location des terrains et locaux qu'elle est autorisée à détenir ;
- de la location d'un terrain ou d'un local qu'elle détient indirectement. C'est le cas quand elle est associée d'une Société civile immobiliÚre possédant un immeuble. Elle reçoit alors les revenus de la location de cet immeuble par la société ;
- de la location-gérance d'un fonds de commerce dont elle est propriétaire. L'association exploitant une activité commerciale peut la louer et percevoir une redevance.
Revenus financiers
Rien n'interdit à l'association de placer ses fonds auprÚs d'un établissement bancaires et d'en percevoir des revenus financiers.
Elle peut ainsi placer sa trésorerie sur des livrets d'épargne, sur des portefeuilles de titres (SICAV ou FCP), en obligations ou en actions.
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Faut-il indiquer les ressources prévues dans les statuts de l'association ?
En principe, rien n'oblige à mentionner dans les statuts les ressources que prévoit de percevoir l'association.
C'est uniquement si l'association envisage de percevoir des ressources autres que des cotisations, un droit d'entrée, des subventions ou des dons et legs, qu'elle doit le préciser.
Cette obligation s'impose dans les cas suivants :
- l'association vend des produits ou effectue des prestations de services Ă titre habituel ;
- l'association émet des titres obligataires ;
- l'association reçoit des libéralités dans le cadre de son activité de bienfaisance, de recherches scientifiques ou médicales.
Dans ces 3 hypothÚses, un membre peut refuser que l'association organise une manifestation qui amÚnerait des ressources autres que celles initialement définies.
Si ces ressources ne sont pas encore déterminées, la mention selon laquelle l'association « pourra percevoir toutes les autres ressources qui ne lui sont pas expressément interdites par les lois et rÚglements en vigueur » est suffisante.
Certaines ressources entraĂźnent-elles la fiscalisation de l'association ?
Seule la perception de revenus d'activités commerciales peut éventuellement entraßner la fiscalisation de l'association.
Si les ventes de biens et services restent marginales par rapport aux autres activités de l'association et qu'elles n'excÚdent pas 76 679 ⏠(montant 2023), l'association reste exonérée de TVA, d'impÎt sur les sociétés et de contribution économique territoriale.
Si la limite des 76 679 ⏠est franchie ou que l'activitĂ© Ă©conomique constitue l'activitĂ© prĂ©pondĂ©rante de l'association, son caractĂšre non lucratif peut ĂȘtre remis en cause et entraĂźner sa fiscalisation.
Exemples :
- l'activité des dirigeants n'est pas exercée bénévolement ;
- l'association entre en concurrence avec des entreprises du mĂȘme secteur ;
- les conditions d'exercice de l'activité sont similaires à celle d'une entreprise commerciale. Pour cela, il faut mener une étude approfondie du produit ou du service proposé par l'association, du public visé, du prix fixé et de la publicité éventuellement mise en oeuvre. L'examen de ces 4 critÚres permet de savoir si l'association cherche à se placer sur le marché comme une entreprise.
Une association exerçant une activité économique et fiscalisée se voit imposer des obligations comptables supplémentaires :
- tenue d'une comptabilité en partie double conforme au plan comptable des associations,
- établissement de comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe),
- mentions supplémentaires sur les factures.
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