Comment vérifier la solvabilité d'une entreprise en 2024 ?

Rédigé par Roxane Hidoux

Avant de conclure un contrat avec une entreprise, il est conseillé de vérifier sa solvabilité pour éviter de potentiels impayés.

Sommaire :

1ère étape : Demander un extrait d'immatriculation au RCS ou au RNE

Le registre du commerce et des sociétés (RCS) et le registre national des entreprises (RNE) rassemblent, pour un coût très faible, de nombreuses informations sur chaque entreprise.

C'est un document indispensable pour vérifier l'identité et la solvabilité d'une entreprise. Il indique en effet :

  • le nom du représentant légal ;
  • l'adresse du siège social de l'entreprise ;
  • l'âge de l'entreprise ;
  • l'existence d'une procédure collective en cours (accord de conciliation, procédure de sauvegarde, procédure de redressement judiciaire ou procédure de liquidation judiciaire), le cas échéant ;
  • la mention que les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du capital social (et qu'il existe donc un risque de cessation des paiements), le cas échéant.

Absence d'immatriculation

Il est possible que le client ne soit pas immatriculé, étape indispensable pour disposer d'un extrait Kbis.

Cette situation concerne notamment les associations. Seules les associations émettant des obligations ou des titres de créance négociables disposent d'un K-bis. Les autres sont uniquement inscrites au répertoire SIRENE. Le numéro SIREN va permettre d'obtenir un avis de situation de l'association.

Si le client n'est pas immatriculé, il va seulement disposer d'un numéro SIREN, attribué par l'INSEE, qui doit être mentionné sur tous les documents commerciaux.

Le numéro SIREN permet d'obtenir un avis de situation au répertoire SIRENE, document beaucoup moins exhaustif qu'un extrait K-bis. Il ne contient que la désignation de l'entité, son code APE et l'adresse de l'établissement. Il ne renseigne pas sur sa solvabilité.

2ème étape : Demander un état d'endettement

L'état d'endettement permet de savoir si l'entreprise connaît des difficultés à régler ses cotisations sociales, ses impôts et taxes, sa banque... Il regroupe les dettes auprès de l'État et les sûretés déclarées par les banques et les organismes financiers.

Ce document récapitule :

  • les inscriptions de privilèges et de nantissements sur le fonds de commerce ou sur les parts d'une société civile;
  • les inscriptions prises pour révéler l'existence d'un droit de propriété (opérations de crédit-bail, contrats de location, clauses de réserve de propriété) ;
  • les inscriptions prises pour révéler l'existence d'un impayé.

La demande peut s'effectuer en ligne via le site infogreffe.fr. Une demande complète d'état d'endettement complet coûte 39,48 €.

3ème étape : Interroger les bases de données privées

Certaines bases de données privées comportent des informations légales, financières et économiques sur les entreprises françaises, voire étrangères, existant sur le marché.

Parmi elles, Checknbiz.manageo.fr, Intuiz.altares.fr, Verif.com...

Ces organismes rassemblent des informations qu'ils réactualisent en permanence. Ils utilisent généralement les sources précédemment évoquées qu'ils complètent par leur propre réseau d'investigation pour déterminer la solvabilité des entreprises.

Certains organismes spécialisés vont même jusqu'à fournir des études de bilans, voire des analyses de credit-scoring.

4ème étape : Mettre le client sous surveillance

Plusieurs sociétés de renseignement commercial et financier (Infogreffe, Dun & Bradstreet, BIL...) proposent un service d'alerte mesurant différents éléments :

  • les données pour lesquelles le facteur temps est essentiel (défaillances, privilèges, impayés, etc...) ;
  • les changements d'ordre juridique et légal (changement de capital, changement de forme juridique, etc...) ;
  • le score de paiement ;
  • l'intégration de nouveaux bilans et autres données à caractère financier.